Qui se cache derrière Carré Sauvages ?
Laure, 30 ans, épicurienne sportive. J’ai grandi entre Paris où j’ai fait la majeure partie de ma scolarité et la forêt de Compiègne dont résulte sûrement mon attachement autant à l’ébullition des villes qu’au calme de la nature et aux bons produits bruts. C’est pendant mon école de commerce, étant en parallèle très investie dans la mode et l’athlétisme, qu’est né mon désir de créer Carrés Sauvages.
Quelle était l’idée de départ ? Se faire du bien en mangeant du chocolat ! C’était l’accroche de la campagne de crowdfunding qui m’a permis de lancer Carrés Sauvages, toujours pertinente 5 ans plus tard. Le départ fut mon envie de trouver un chocolat qui allie bien-être et gastronomie. Je savais que la fève de cacao, de qualité, était un super aliment et je ne comprenais pas qu’il n’en soit pas de même pour le chocolat qu’on qualifie généralement de gourmand, mais plutôt plaisir coupable. J’ai eu envie de belles matières et d’épure (pas de sucre raffiné, pas d’additif, peu d’ingrédients méticuleusement choisis pour leur goût et leurs nutriments, bio, traçables). En bref, je suis retournée à la racine du mot « restauration » qui renvoie à l’idée de restaurer un corps, sans dénuer le chocolat de son aspect sensoriel voire sensuel (ce qui manquait aussi pour moi dans les propositions existantes).
Quel a été votre plus gros challenge dans le lancement et le développement de la marque ? Ils furent nombreux… Je ne venais pas du sérail des chocolatiers, je me suis formée auprès de Chloé Doutre-Roussel, experte mondiale sur un segment très niche, le « bean to bar » soit le travail du chocolat à partir de la fève de cacao. Mais ça ne suffit pas, après j’ai fait mes classes sur le terrain en faisant, en apprenant de mes erreurs et avec l’expertise des autres. Cela dit, ne pas être chocolatier de formation constitue ma force principale : penser différemment. Depuis le départ, j’imagine toutes les recettes pour Carrés Sauvages, la création des recettes est mon domaine de prédilection. C’est un peu comme le vin ou le café de spécialité, le champ de création et d’apprentissage est illimité et c’est ce qui me passionne.
Qu’est-ce qu’un chocolat fabriqué artisanalement ?
Un chocolat artisanal implique le travail de la main de l’homme, dominant. J’irais plus loin, plus précisément sur mon univers : je propose un chocolat artisanal « bean to bar » et « cru ». J’ai fait le choix de travailler à partir de la fève de cacao (cela représente uniquement 5% des chocolatiers en France, la majorité partent du chocolat déjà fait en blocs ou pistoles) à basse température pour préserver un maximum de nutriments. C’est un choix guidé par la liberté : cela me permet de choisir chaque ingrédient qui rentre dans la création d’un produit et la manière de le transformer pour garder toute sa noblesse, ses nutriments comme sa complexité aromatique.
Quels sont les bienfaits du chocolat (noir), en général ? Le bon chocolat est une mine de nutriments :
- Le cacao cru regorge d’antioxydants (il en contient beaucoup plus que les myrtilles, le thé vert ou les baies d’açaï).
- Il stimule la bonne humeur, en boostant la sécrétion de sérotonine, notre hormone du bonheur, du bien-être et de la satiété, qui nous aide aussi à réguler le stress et l’équilibre émotionnel.
- Ses apports en magnésium, en fer et en zinc en font également un précieux allié pour l’éclat de la peau et des cheveux.
Pour en bénéficier, il faut privilégier les chocolats de qualité à forte teneur en cacao, peu sucrés. Carrés Sauvages va plus loin en faisant intervenir des naturopathes, des nutritionnistes, des marques expertes sur le segment de la beauté holistique dans le processus créatif comme COMBEAU, HOLIDERMIE, OH MY CREAM, ATELIER NUBIO, LES LABORATOIRES DE BIARRITZ ou dernièrement SKIN&OUT pour qui j’ai créé une tablette en adéquation avec les problèmes de peau sujette à l’acné.
Cela m’amuse beaucoup de faire du chocolat, à la réputation sulfureuse d’ennemi de la peau (spoiler alerte c’est le sucre blanc raffiné inflammatoire pour la peau l’ennemi), son nouveau meilleur ami, avec la complicité de nombreux experts beauté bien-être. C’est simplement le remettre à sa juste place. Avec toujours à cœur que le goût reste le premier motif d’achat, c’est un produit plaisir avant tout !
Quel est le meilleur moment pour consommer du chocolat dans la journée et à quelle dose ? À toute heure ! Sérieusement, si je m’attache à ses propriétés énergisantes et dynamisantes, je dirais le matin ou le carré de chocolat avec le café ou l’infusion le midi pour terminer un repas. Mais si je regarde son aspect confort food, et ses vertus apaisantes, relaxantes, c’est aussi une merveilleuse façon de finir la journée ! La réponse est donc au moment qui vous convient le mieux 😊 et de privilégier la qualité à la quantité. Les chocolats de qualité sont aussi généralement plus rassasiants (pas l’effet rush de consommation du sucre). Pour autant, j’en mange énormément ! C’est très personnel comme affaire…
Votre produit préféré chez Carré Sauvages ? De loin la question la plus difficile ! Évidemment, je ne sors que des produits que j’aime… En ce moment, j’ai une affection particulière pour la BOUCHÉE PANTHÈRE, un coffret de bouchées pralinées aussi épurées et clean en composition que gourmandes et réconfortantes, et les truffes INNER GLOW au collagène avec de la purée d’amandes et du sobacha croquant. Côté boissons, j’oscille entre un chocolat chaud onctueux (1 cuillère à café de GRAND CRU 86% moulu fouetté avec de l’eau ou du lait chaud) et l’infusion d’écorces de cacao JOIE, idéale pour avoir tous les arômes du cacao avec la légèreté d’une infusion.
Un prochain produit en préparation ou dernièrement sorti ? J’ai toujours plusieurs produits en cours de création… D’ici la parution de l’article, CREAMY CASHEW sera sûrement sortie : une inspiration d’une tablette goûtée à Madrid. Je mouds les fèves de cacao avec des noix de cajou et de la vanille entière, cela donne une base très crémeuse, et ronde, texture velours avec quelque chose de très réconfortant. Au moment de couler la tablette, on ajoute à la main des éclats de noix de cajou légèrement torréfiées et une fleur de sel sur le dessus. Addictif et délicat ! Un autre projet en cours fait la part belle à la pistache dans une bouchée sous un nouveau format. Puis Pâques arrivera vite avec des œufs qui mêlent gourmandise (insert praliné), composition beauté et un côté arty si j’arrive à les peindre…






