Quel est ton parcours ? As-tu toujours été artiste ? Un déclic ?
Si j’ai bien une conviction c’est que je suis née avec un crayon dans la main. J’ai toujours dessiné et fabriqué des choses. J’ai un parcours du combattant. Il paraît que l’école ne m’aimait pas du coup je suis partie en cours d’année quand j’étais à Duperré en mode et j’ai commencé à travailler comme styliste, puis danseuse, et cuisinière... Bref j’étais libre à paris. À 25 ans, j’en ai eu marre de me débrouiller et j’ai présenté ma première série de dessins dans l’espoir de travailler comme illustratrice jeunesse. J’ai finalement été repéré par la maison Moynat pour succéder à Pharrell Williams pour une collaboration artistique et... Nous voici Laure.
Qu’est-ce qu’englobe les mots « artiste pluridisciplinaire » qui te qualifient ?
Certainement mon besoin permanent de changer de support de création. J’aime vivre des premières fois pour me stimuler artistiquement. Cela me permet d’aller toujours plus loin et de dépasser mes propres peurs.
Le moment où tu t’es dit, c’est bon, je m’y consacre à 100% ?
Après un accident important de la route où j’ai failli décéder, je me suis dis que je n’avais plus rien à perdre. Je travaille passionnément sur chacun de mes projets car je les considère tous sans exception comme une opportunité merveilleuse et je suis toujours honorée que des personnes talentueuses m’accordent leur confiance.
A quoi penses-tu quand tu créer ? Quel est ton processus créatif ?
Ça dépend de pas mal de choses, j’aime bien rester pudique sur ma façon de créer. Chacun de mes tableaux est la vie de quelqu’un que j’ai rencontré comme un journal intime… Dernièrement il y a eu des femmes que j’ai interviewé à l’atelier, mon expérience de post-partum et mon grand-père.
Quel est ton mode de vie ? Comment organises-tu tes journées ?
Je n’ai pas de routine car je n’aime pas la routine mais je me lève à 7:00 je m’occupe de mon fils jusqu’à 9:00 et je termine à 15:00 puis enfin je reprend entre 19:00 et 20:00. Je suis maman et artiste, par conséquent je partage parfaitement ma vie en deux pour avoir autant de temps au travail qu'auprès de mon bébé. C’est une vie très douce et je prend de plus en plus soin de moi en écoutant mon corps.
Qu’est-ce qui t’inspire ? (Livres, musiques, films, voyages, autres artistes…)
Je suis une éponge : si une fleur pousse dans une fissure du bitume parisien, je trouve ça émouvant. Comment te dire… Je passe ma vie à laisser mon esprit ouvert à tout pour laisser s’infiltrer les choses de mon quotidien dans mon travail. J’aime l’intime et le secret, j’aime les couleurs et les expériences, j’aime les rencontres et les surprises. Je suis passionnée de cinéma et j’adore les livres historiques et autobiographiques.
Es-tu gourmande ? Une bonne adresse à nous partager à Paris ou ailleurs ?
Je crois que c’est mon vice : bien manger, découvrir de nouvelles saveurs, dévorer la vie avec mes amis. La dernière fois que j’ai fermé les yeux de bonheur en mangeant c’était chez Sushi Shunei et Ogata. On me retrouve souvent au comptoir de chez Sanukiya pour un niku oroshi udon ou dévorant des aubergines chez Bleu Bao. Si je veux manger français j’aime faire le plein de protéines Chez Georges mais c’est impossible d’être concentrée pour le travail après. Pour un hojicha latte et une part de gâteau épique j’aime me prélasser en terrasse de chez Dreaming Man.
Comment est née la tablette TUYA au hojicha ?
Marier deux passions ne pouvait qu’être qu'un succès et une belle expérience. J’ai imaginé cette tablette comme un moment à soi. C’est la sensation que me procure la cérémonie du thé. Le chocolat est aussi un câlin que l’on se fait pour dynamiser sa journée. C’est donc avec cette philosophie que j’ai abordé toutes les idées de cette collaboration.
Merci Tiffany pour ce partage et tous ces moments ensemble à imaginer la tablette TUYA !
What do the words “multidisciplinary artist” encompass that qualify you?
Definitely my constant need to change my creative medium. I like experiencing first times to stimulate myself artistically. This allows me to always go further and overcome my own fears.
The moment when you said to yourself, it’s okay, I’m dedicating myself to it 100%?
After a major road accident where I almost died, I told myself that I had nothing more to lose. I work passionately on each of my projects because I consider them all, without exception, to be a wonderful opportunity and I am always honored when talented people place their trust in me.
What do you think about when you create? What is your creative process?
It depends on a lot of things, I like to remain modest about my way of creating. Each of my paintings is the life of someone I met like a diary... Lately there have been women I interviewed at the workshop, my postpartum experience and my grandfather.
What is your lifestyle? How do you organize your days?
I don't have a routine because I don't like routine but I get up at 7:00 a.m. I take care of my son until 9:00 a.m. and I finish at 3:00 p.m. then finally I resume between 7:00 p.m. 00 and 20:00. I am a mother and an artist, therefore I divide my life perfectly in two to have as much time at work as with my baby. It’s a very gentle life and I take care of myself more and more by listening to my body.
What inspires you ? (Books, music, films, travel, other artists, etc.)
I am a sponge: if a flower grows in a crack in the Parisian asphalt, I find it moving. How can I tell you... I spend my life leaving my mind open to everything to let the things of my daily life seep into my work. I like intimacy and secrecy, I like colors and experiences, I like encounters and surprises. I am passionate about cinema and I love historical and autobiographical books.
Are you a gourmet? Do you have a good address to share with us in Paris or elsewhere?
I think that's my vice: eating well, discovering new flavours, devouring life with my friends. The last time I closed my eyes in happiness while eating was at Sushi Shunei and Ogata. I can often be found at the counter at Sanukiya for a niku oroshi udon or devouring aubergines at Bleu Bao. If I want to eat French food, I like to fill up on protein at Chez Georges, but it's impossible to concentrate on work afterwards. For a hojicha latte and an epic slice of cake I like to lounge on the terrace at Dreaming Man.
How was the TUYA hojicha tablet born?
Marrying two passions could only be a success and a great experience. I imagined this tablet as a moment to yourself. This is the feeling the tea ceremony gives me. Chocolate is also a hug that we give ourselves to energize our day. It is therefore with this philosophy that I approached all the ideas of this collaboration.
Thank you Tiffany for sharing this and all these moments together imagining the TUYA tablet!